Publier le 19 juin 2022
Viande artificielle : des tumeurs en culture ?

Le développement de l’agriculture cellulaire n’est pas anodin. Il repose sur une manipulation de la biologie, procédant à des altérations génétiques et reproduisant le fonctionnement des cellules cancéreuses : bienvenue dans une industrie qui vous présente des tumeurs comme des tissus sains.

Dans le cas d’un cancer, un dérèglement de la croissance provoque la reproduction incontrôlée de cellules. Ces cellules deviennent alors des tumeurs, ce qui leur donne certaines propriétés : elles se multiplient activement, n’assurent pas ou plus les fonctions des cellules normales dont elles dérivent, deviennent capables de détourner à leur usage les ressources locales, et développent enfin une capacité de résistance aux défenses immunitaires de l’organisme hôte.

Le mécanisme que présente ces tumeurs pour assurer leur propre reproduction est nommé « néoplasie » par la médecine.

C’est exactement le processus qui est exploité par l’agriculture cellulaire pour cultiver et faire grandir une viande dite de synthèse. Pour permettre la démultiplication des cellules qui constitueront le steak, il est nécessaire d’inhiber les bloqueurs génétiques existants.

Ces informations soulèvent de nombreuses questions d’ordre sanitaire.

Les plus évidentes concernent évidemment l’ingestion de cellules cancéreuses et leur impact sur notre propre santé. On ignore également si les hormones de croissance employées peuvent être absorbées dans la circulation sanguine lors de la digestion.

On peut aussi relever les incertitudes entourant les méthodes de transformation employées par les industriels. Les brevets publics évoquent ouvertement le développement de cellules cancérigènes ou oncogènes, et laissent entrevoir le contenu de leurs études sur l’activation ou non des diverses protéines responsables de la suppression des tumeurs. Tout cela sans que l’on en connaisse l’impact sur l’organisme humain.

Enfin, on sait désormais grâce à une équipe de chercheurs d’Harvard que les lignées de cellules souches se développant dans un environnement de laboratoire acquièrent souvent des mutations dans le gène TP53, un important suppresseur de tumeurs responsable du contrôle de la croissance et de la division cellulaire.

Ces cellules, que nous maitrisons peu et qui sont au centre des enjeux de la viande de culture, semblent nous réserver plusieurs (mauvaises) surprises... Plus que jamais, la vigilance est de mise !